
20 Mar Projet culturel avec une classe de BTS au lycée Léonard de Vinci, à St-Germain-en-Laye (78) – Témoignage de Philippe Sénéchal
Grâce à la Fondation BNP Paribas, une classe de BTS d’électrotechnique du lycée Léonard-de-Vinci de Saint-Germain-en-Laye a pu assister, le 18 janvier dernier, à l’avant-première de la tragédie lyrique de Jean-Philippe Rameau Castor et Pollux à l’Opéra Garnier.
J’étais intervenu en amont dans cette classe avec plusieurs objectifs : susciter la curiosité des élèves, leur offrir quelques clés sur l’opéra en tant que genre, sur l’Opéra national de Paris en tant qu’héritier de l’Académie royale de Musique et de Danse, sur le mythe des Dioscures dans l’Antiquité gréco-romaine, sur les transformations qu’apporta le librettiste Pierre-Joseph Bernard à cette légende, et sur le Palais Garnier, qui fête ses cent cinquante ans cette année. L’intérêt pour le bâtiment avait déjà été éveillé par une visite du musée d’Orsay, pilotée par un groupe de bénévoles de C’Possible. Les élèves et leur professeur avaient été particulièrement frappés par la maquette du bâtiment et avaient manifesté l’envie de visiter le chef-d’œuvre de Charles Garnier. L’invitation de la Fondation BNP Paribas allait leur permettre de réaliser ce vœu et elle dépassa leurs espérances en leur permettant d’assister à un spectacle.
Avant le début de la représentation, nous avons pu admirer ensemble l’escalier monumental, les foyers et la salle, avec le plafond de Chagall.
C’est peu dire que les élèves furent éblouis par le bâtiment et les décors conçus par Garnier. Quant au spectacle, il a été apprécié par tous. La mise en scène de Peter Sellars actualisait complètement le mythe. Tout le fond de la scène était occupé par de magnifiques projections vidéo. En outre, de façon tout à fait inattendue, les danses n’étaient pas exécutées par des danseurs classiques mais dans une chorégraphie très contemporaine de l’Américain Cal Hunt utilisant le flexing, une danse urbaine venue de la Jamaïque. Les élèves ont adoré cette variante de la break dance, qui fonctionnait magnifiquement sur les airs de Rameau. Enfin, ils ont été fascinés par l’orchestre, dirigé de main de maître par Teodor Currentzis.
En revanche, ils ont été déroutés par le fait qu’on ne comprenne pas certains chants et que la transposition de nos jours rendait parfois difficile la compréhension de l’intrigue.
En dépit de ces quelques bémols, cette expérience en deux temps fut une très grande réussite, à renouveler. Merci encore à la Fondation BNP Paribas.
La même classe a pu profiter en février d’une visite du musée du Louvre. Quelques mots de la part de l’enseignant, M. Colnot :
« L’accès à l’art et à la culture n’est pas simple, et il aura fallu plusieurs séances (Orsay, Garnier, Louvre) pour que les étudiants en BTS s’y sentent bien. Les étudiants sont de plus en plus attentifs et intéressés ».
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