10 Déc La parole à Malika Fettih, Responsable du Bureau des Entreprises au lycée Marcel Sembat à Sotteville-lès-Rouen (76), en Normandie
Malika a pris ses fonctions en décembre 2023, après une longue carrière dans la formation professionnelle. Un vrai challenge à la hauteur de son dynamisme et de sa volonté de mettre son expérience et son réseau au profit des lycéens : “Le lien avec les entreprises est un des axes prioritaires à développer en lycée professionnel, les BDE (Bureaux Des Entreprises) sont vite devenus la porte d’entrée vers le monde du travail”.
Quelle est concrètement votre mission ?
Ma mission est de développer des partenariats avec les acteurs économiques du territoire et faire vivre la relation école-entreprises dans les parcours apprenants.
En clair, il s’agit d’aider les deux entités à mieux connaître leurs besoins et contraintes respectifs, que ce soit en contribuant à la “coloration métiers” du parcours scolaire, ou via des projets pédagogiques qui permettent de sortir les élèves de la classe pour les emmener à la rencontre des entreprises…
Comment vous y prenez-vous ?
Un premier contact est établi avec l’entreprise pour présenter le BDE et identifier les actions possibles à l’aide d’une feuille de route pour l’année scolaire (découverte des métiers, insertion professionnelle, projets pédagogiques, atelier de technique de recherche de stage ou d’emploi, etc.). Le mot d’ordre étant de veiller à pérenniser les liens, à établir un partenariat effectif et efficace qui fait “grandir” les élèves et en même temps répond aux besoins de l’entreprise à moyen terme : pouvoir recruter des jeunes motivés et bien formés, et développer leur marque employeur.
Quels sont les défis liés à ce poste ?
Tout doit être anticipé et positionné avec l’entreprise très en amont, car la temporalité effective du partenariat est très courte – de novembre à mars.
Quels sont les principaux besoins de vos élèves ?
D’être écoutés ! En dehors des cours, on ne les connaît pas. Le système éducatif ne permet pas toujours d’individualiser la démarche, de chercher à comprendre les difficultés de chacun, ce qui peut vite mener au décrochage.
Qu’est-ce qui vous a attirée dans l’offre de C’Possible ?
En premier lieu, le mentorat. Nos élèves manquent de confiance en eux, ils méconnaissent aussi le fonctionnement du territoire. Ils ont besoin d’une tierce personne pour faire ressortir leurs talents et compétences, les aider à découvrir les métiers de proximité, à se projeter dans l’avenir, à devenir acteurs de leur projet professionnel.
Paroles d’une convaincue, car même si elle ne s’occupe pas de la gestion des stages, Malika aide volontiers les élèves en difficulté à revoir leur stratégie de recherche pour y arriver.
Lors de notre entretien, Malika était en train d’organiser une réunion de travail avec Lara Pouillot, notre coordinatrice régionale, et tous les acteurs du lycée professionnel pour mettre en place un programme de mentorat dès cette année. De belles perspectives pour une première action de C’Possible dans cette nouvelle région !
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